Les papiers relevaient bien du secret : un testament, daté du 15 janvier 1951, et deux lettres d’amour filiales assez intenses, et écrites dans un style plein d’élégance. Plusieurs références religieuses me renvoient alors à la minuscule vierge et à la encore plus minuscule médaille trouvée dans les fonds de tiroirs.
Je décide alors de nommer ce meuble « le secrétaire secret ».
Et je poursuis mon désossage. Qui m’amène, de clou en cheville, à démonter toute la partie haute ! Que je pose délicatement dans un coin — avec une rainure entière à reprendre, aïe ! L’intérieur est truffé de petites saloperies : confettis, de trombones, de plumes. Et soudain je la vois : coincée dans un recoin, la clé ! Aaaah, la clé...
J’ai donc poncé la partie inférieure, démonté les belles poignées de tiroirs (très marrantes, avec un système de fixation en papillon), les entrées de serrure. J’ai encore poncé, puis poncé, cloué, ajusté, remplacé.
Bref, me voici avec un demi-secrétaire toujours mal en point, mais de plus en plus beau.
La suite au prochain numéro...
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