F. Mongenot : exceptionnel bureu d'époque Louis XV.

F. Mongenot : pour François Mongenot (1732 -  1809), ébéniste parisien reçu Maître le 21 juillet 1761. "Jusqu'à la Révolution, il était basé rue Traversière-Saint-Antoine. Il fournissait beaucoup de marchands dont Migeon et Oeben. Sous la Révolution, faute de travail pour dépenser son activité, Mongenot s'engagea dans le bataillon des volontaires de Sainte-Marguerite (avril 1793). Il avait alors soixante et un ans. On le nomma sergent avant de le rayer des contrôles lors de l'embrigadement de son corps. Il mourrut que seize ans plus tard, s'étant marié trois fois et ayant fait fortune." AnticPro)
 
Il a notamment réalisé cet exceptionnel bureau à pente en noyer massif qui porte son estampille "F. Mongenot" au côté gauche. C'est une réalisation d'une grande pureté, aux lignes impeccables, et qui a conservé sa patine d'origine absolument magnifique. Il repose sur 4 pieds cambrés en noyer, chacun chaussé d'ornementation en bronze doré.
 
En partie supérieure, le plateau aux contours chantournés est doté d'une serreure et entrée de serrure dorée fonctionnels. Le plateau se rabat alors, retenu par les mécanismes d'origine en superbe état, dévoilant un sous main de cuir maroquin rouge dorée à la roulette de relieur sur les bords. En face, tel l'intérieur d'un petit château, s'offrent 6 petits tiroirs en cascade, chacun avec son adorable poignée  à la colerette dorée. Les façades en noyer sont légèrement ondulées. On trouve des espaces de rangement dont le central, qui dissimule en fait un tiroir secret - il suffit de faire coulisser la planche de noyer pour accéder à un large espace. L'effet de la perspective est assez bluffant.
 
Au-dessous, trois tiroirs dont deux qui ferment à clé (le troisième, au centre, est un trompe l'oeil qui dissimule la partie secrète). Ils coulissent parfaitement et viennent avec entrée de serrure dorée et serrure (la clé est rapportée). Enfin, en bas, un large tiroir court sur toute la largeur du meuble, lui aussi fermant à clé.
 
Ce bureau est un bonheur des yeux et de l'esprit sous toutes les coutures : d'abord, il a été ciré sur toutes les faces et peut donc se poser au milieu d'une pièce sans exposer de partie moins noble. Ensuite, il suffit de retirer un tiroir, ou de jeter un oeil dans ses entrailles pour tomber sur la magie de Mongenot. On voit alors la qualité du montage, mais aussi les émouvantes traces laissées par les outils de l'ébeniste qui découpait ses planches à la main.  On contemple alors les lettres de son estampille avec émotion. Dire que ce meuble a très bien pu, un jour ou l'autre, croiser la route d'un Voltaire !
 
Les meubles du 18eme ont quelque chose qui va au-delà du mobilier, une sorte d'âme propre aux gens qui les ont réalisés. C'est le siècle des Lumières qui rejaillit sur eux. Celui-ci est peu encombrant, et de toute beauté. Une pièce rare.
 
L : 80 cm. P : 43 cm. H : 98 cm.
Hauteur au plateau : 71 cm. Le plateau : 78 x 31 cm.
 
Paiement en espèces à l'enlèvement. Le prix est ferme, merci.
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